Vous allez comprendre que le monde de l’AI qui détruit les sites indépendants vous avez la même force qui détruit la vanille. Ici, quand le prix de la vanille baisse les opportunistes partent à Madagascar et vont faire autres choses et quand les prix augmentent ils reviennent, en France quand les prix augmentent les opportunistes partent et quand les prix baisses ils reviennent.
Il faut savoir que la vanille malgache, souvent surnommée l’« or noir » de l’île, est actuellement au bord de l’effondrement. Après des années de prix haut, la filière est confrontée à une crise sans précédent, marquée par une surproduction massive, une chute vertigineuse des prix, et des rémunérations dérisoires pour les planteurs.
Causes de la Crise
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Surproduction et Stocks Excédentaires : Madagascar produit environ 2 000 tonnes de vanille par an, soit 70% de la production mondiale. Cependant, la demande mondiale ne dépasse pas 3 000 tonnes annuelles, ce qui a conduit à des stocks excédentaires de plus de 2 000 tonnes, asphyxiant le marché. En 2023, près de 4 400 tonnes ont été exportées, un record historique, mais en 2024, seulement 3 000 tonnes ont été vendues, laissant un surplus important.
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Chute des Prix : Les prix de la vanille ont plongé de 700 euros par kilo en 2015 qui engendre la crise de la vanille à moins de 100 euros aujourd’hui pour la vanille de qualité gourmet. Certains acheteurs en France achètent même l’ancienne récolte à 60 euros par kilo, alors que ces stocks ne peuvent plus être vendus. En 2019, un prix plancher de la vanille verte été de 50 000 ariary (environ 11 dollars) par kilo avait été fixé, mais aujourd’hui, les planteurs ne reçoivent que 3 000 ariary (environ 0,65 dollar). Ici, les planteurs ne peuvent plus vivre et vont abonner le monde de la vanille, pour faire de cacao, clou de girofle ou autres épices.
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Rémunération des Planteurs : Les exportateurs et certains producteurs ont eu des rémunérations indécentes. En 2019, le prix garanti était de 50 000 ariary par kilo pour la vanille verte et plus de 500 euros du kilo à l’exportation, mais aujourd’hui, ils ne touchent que 3 000 ariary, soit une baisse de plus de 90%. Cette situation a poussé de nombreux planteurs à abandonner leurs plantations ou à se tourner vers d’autres cultures comme le girofle. Ici, on se retrouve dans un cycle de Schumpeter expliqué dans cette vidéo.
Comparaison avec d’Autres Pays
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Qualité et Certification : Contrairement à l’île de la Réunion, qui a obtenu une Indication Géographique Protégée (IGP) pour sa vanille, Madagascar n’a pas encore réussi à obtenir cette reconnaissance, malgré des discussions depuis des années. Cela affecte la crédibilité et la valeur de la vanille malgache sur le marché international.
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Influence Mondiale : Madagascar, premier producteur mondial de vanille, n’a pas été invité au prochain symposium international sur la vanille à New York, un événement qui souligne le recul de son influence dans la filière. Le Brésil, qui comment à prendre pied dans le marché de la vanille, pourrait potentiellement concurrencer Madagascar en développant de nouvelles variétés et en améliorant ses méthodes de production.
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Diversification : Alors que Madagascar se concentre principalement sur l’exportation de vanille brute, d’autres pays comme le Brésil commencent à développer la transformation locale de la vanille, augmentant ainsi la valeur ajoutée et les revenus des producteurs. Madagascar doit fabriquer l’extrait de vanille dans le pays et les produits dérivés à la vanille.
Solutions Possibles
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Instauration de Quotas : Pour éviter la surproduction, il est proposé d’instaurer un système de quotas pour réguler la production et adapter l’offre à la demande mondiale. Mais cela peut faire flamber les prix avec notamment des exportateurs qui vont stocker pendant une grande partie de l’année.
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Création d’une Bourse de la Vanille : Une bourse pourrait améliorer la transparence des prix et stabiliser le marché, contrairement à d’autres produits comme le café ou le cacao, qui sont déjà cotés1.
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Transformation Locale : Développer la transformation locale de la vanille pourrait augmenter la valeur ajoutée et améliorer les revenus des producteurs, tout en réduisant la dépendance à l’exportation brute1.
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Normes de Qualité : Établir de nouvelles normes pour garantir une qualité constante et éviter les pratiques frauduleuses, comme l’utilisation de nicotine pour accélérer la maturation, est crucial pour restaurer la confiance des consommateurs.
Impact Économique
La vanille représente environ 7% du PIB de Madagascar et 15% des recettes d’exportation, ce qui souligne son importance économique pour le pays1. Plus de 200 000 petits exploitants agricoles dépendent de cette culture pour leur subsistance3. La crise actuelle menace non seulement l’économie locale mais aussi la stabilité sociale, avec des conséquences telles que l’abandon des plantations et l’exode rural3.
En résumé, la crise de la vanille à Madagascar nécessite une action urgente pour réguler la production, améliorer la qualité, et valoriser les produits locaux. Sans ces mesures, la filière risque de s’effondrer, entraînant des conséquences sociales et économiques graves pour les planteurs et l’économie malgache.