Le café et le thé pourraient réduire le risque de décès prématuré chez les adultes diabétiques, selon une étude. Une recherche révèle que les maladies cardiovasculaires constituent la principale cause de mortalité chez les personnes atteintes de diabète de type 2.
Selon une nouvelle étude, les personnes souffrant de diabète de type 2 pourraient réduire d’environ 25 % leur risque de mortalité prématurée, quelle qu’en soit la cause, en consommant davantage de café, de thé ou d’eau pure.
En revanche, une consommation accrue de boissons sucrées augmenterait de 25 % le risque de développer une maladie cardiaque et de 29 % celui de succomber à une crise cardiaque ou à un autre accident cardiovasculaire. Les recherches confirment que les pathologies cardiovasculaires représentent la principale cause de décès chez les patients atteints de diabète de type 2.
Des boissons plus bénéfiques que d’autres
Certaines boissons sont nettement plus bénéfiques que d’autres, selon ce à quoi on les compar.
Sur la base de nos résultats, je classerais le café noir, le thé non sucré et l’eau pure au-dessus du lait écrémé, des jus de fruits ou des boissons artificiellement édulcorées. Les boissons sucrées, comme les sodas, les jus riches en sucre et le lait entier, très gras, sont des facteurs de risque connus pour le développement du diabète de type 2 et des maladies cardiovasculaires précoces.
Plus d’une portion par jour : un seuil critique
Publiée mercredi 19 avril dans la revue BMJ, cette étude a analysé les habitudes alimentaires de près de 15 500 adultes diagnostiqués avec un diabète de type 2, participant aux études Nurses’ Health Study et Health Professionals Follow-Up Study aux États-Unis.
Parmi les participants, 75 % étaient des femmes, avec un âge moyen de 61 ans. Pendant 18 ans en moyenne, ils ont répondu tous les deux à quatre ans à des questionnaires portant sur leur consommation de huit types de boissons : boissons artificiellement sucrées, café, jus de fruits, lait écrémé et entier, eau plate, thé et boissons sucrées.
Les boissons sucrées comprenaient notamment les sodas (avec ou sans caféine), les punchs aux fruits, les limonades et autres boissons fruitées. Une consommation élevée était définie comme plus d’une portion par jour, tandis qu’une faible consommation correspondait à moins d’une boisson sucrée par mois.
L’étude considérait comme une consommation élevée :
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4 tasses de café (avec ou sans caféine) par jour
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2 tasses de thé par jour
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5 verres d’eau par jour
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2 verres de lait écrémé par jour
À l’inverse, une faible consommation était inférieure à une tasse ou un verre par mois.
Risques accrus avec les boissons sucrées
Les résultats ont montré que les personnes consommant le plus de boissons sucrées présentaient un risque de mortalité globale 20 % plus élevé que celles en consommant peu. Le risque de décès par accident cardiovasculaire, comme une crise cardíaque, augmentait même de 29 %.
Chaque portion supplémentaire par jour accroissait le risque de décès prématuré de 8 %.
Bénéfices du café, du thé et de l’eau
À l’opposé, une consommation importante de café, thé, eau ou lait écrémé était associée à une mortalité plus faible. Les réductions du risque de décès prématuré étaient de :
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26 % pour le café
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21 % pour le thé
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23 % pour l’eau pure
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12 % pour le lait écrémé
Concernant spécifiquement les maladies cardiovasculaires, une forte consommation de café réduisait le risque de 18 %, tandis que le lait écrémé le diminuait de 12 %.
Changer ses habitudes après un diagnostic
L’étude apporte également une bonne nouvelle aux amateurs de boissons sucrées ayant développé un diabète de type 2 : remplacer ces boissons par du café ou des alternatives sans calories après le diagnostic réduisait significativement le risque de décès prématuré.
Le remplacement des boissons sucrées et artificielles par du café, du thé, de l’eau ou du lait écrémé était associé à une baisse encore plus marquée du risque de maladies cardiaques et de mortalité globale.
Limites de l’étude sur Le café et le thé pourraient réduire le risque de décès prématuré chez les adultes diabétiques
Les chercheurs n’ont pas recueilli de données sur les types de thé consommés (noir, vert, aux herbes ou aux fruits) ni sur l’ajout éventuel de sucre dans le café ou le thé. Cette absence d’information laisse dans l’ombre les effets comparatifs sur la santé des boissons chaudes sucrées et non sucrées.
Bien que cette recherche soit observationnelle (ne permettant pas d’établir un lien de cause à effet), les auteurs ont mené une collecte de données approfondie et répétée, suivi les participants pendant près de 20 ans et effectué des ajustements rigoureux pour les facteurs confondants.
Les arguments pour éviter les boissons sucrées sont solides . Le choix des boissons est manifestement crucial.