Attention nouveau cas d’intoxication avec de la noix de muscade. Il n’est pas rare de voir cela en France et au Brésil. Les effets étaient les mêmes que la MMDA.
Un nouveau cas d’intoxication a été enregistré, les effets sont très très grave. Il faut rappeler que la noix de muscade, une épice couramment utilisée en cuisine, peut avoir des effets psychoactifs puissants lorsqu’elle est consommée en grandes quantités. Cet article explore un cas d’intoxication aiguë à la noix de muscade, mettant en lumière les conséquences médicales et psychiatriques potentielles de cette substance souvent sous-estimée.
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Contexte et histoire de la noix de muscade
La noix de muscade, issue de l’arbre Myristica fragrans, a été introduite en Europe par les marchands arabes au XIIe siècle. Utilisée à la fois en cuisine pour ses propriétés aromatiques et en médecine traditionnelle pour traiter divers maux, cette épice a également une histoire riche en tant que substance psychoactive.
Dès le Moyen Âge, Hildegarde de Bingen a décrit ses effets hallucinogènes et euphorisants. Au XXe siècle, la noix de muscade a été popularisée par la culture hippie comme une alternative bon marché aux drogues psychédéliques, bien que son usage ait rapidement décliné en raison des effets secondaires désagréables, tels que des maux de tête intenses.
Il faut savoir qu’on va râper environ 1g dans une recette et encore.
Un homme de 29 à eu une intoxication avec de la noix de muscade les médecins étaient sous le choc
Comme une épice populaire peut faire cela. Un homme de 29 ans, sans antécédents psychiatriques, a été admis aux urgences pour des troubles du comportement apparus 24 heures après avoir consommé une quantité importante de noix de muscade (entre 18 et 28 grammes). C’est environ 3 noix.
Les symptômes incluaient des rires immotivés, un discours désorganisé, une agitation psychomotrice et des idées délirantes de nature mystique et grandiose. Le patient affirmait posséder des pouvoirs surnaturels, ils pouvaient arrêter des voitures, voler et autres superpouvoir.
À l’admission, les examens cliniques et biologiques (tomographie cérébrale, électrocardiogramme, analyses sanguines et urinaires) n’ont révélé aucune anomalie.
Le patient a été hospitalisé en psychiatrie avec un diagnostic initial de psychose non spécifiée et a reçu un traitement à base d’olanzapine (10 mg) et de lorazepam (1 mg), selon les relevé du corps médicale a dés fin d’étude.
Le lendemain, les symptômes psychotiques avaient disparu, laissant place à une légère euphorie. C’est à ce moment-là que le patient a révélé avoir consommé une grande quantité de noix de muscade, un détail qu’il n’avait pas mentionné auparavant.
Après 10 jours d’hospitalisation, le patient a été libéré avec une prescription réduite d’olanzapine (5 mg/jour). Deux mois plus tard, il était asymptomatique et avait arrêté tout traitement. Un an après l’incident, il restait cliniquement stable et a été déclaré guéri.
Attention Intoxication avec de la noix de muscade
Discussion autour des dangers de la noix de muscade
La noix de muscade contient plusieurs composés actifs, dont la myristicine, considérée comme responsable de la plupart des effets psychoactifs. Bien que le mécanisme exact reste mal compris, des études suggèrent que la myristicine pourrait être métabolisée en un composé similaire à la MMDA (3-méthoxy-4,5-méthylènedioxyamphétamine), une substance psychoactive connue. D’autres composés, comme l’élemicine, pourraient également contribuer aux effets observés.
Les symptômes d’intoxication à la noix de muscade apparaissent généralement 3 à 6 heures après l’ingestion et disparaissent dans les 24 à 48 heures. Ils incluent souvent une tachycardie, une agitation psychomotrice et, dans certains cas, des délires et des hallucinations. Bien que rares, des cas graves peuvent nécessiter une hospitalisation.
Diagnostic et traitement
Le diagnostic d’intoxication à la noix de muscade est principalement clinique, car il n’existe pas de biomarqueurs spécifiques pour confirmer l’intoxication. Les analyses de routine (sang, urine) restent généralement normales. Le traitement est principalement symptomatique et de support, avec une surveillance étroite des signes vitaux et des symptômes psychiatriques.
Que retenir sur cette intoxication à la noix de muscade
Ce cas illustre les risques potentiels associés à la consommation excessive de noix de muscade, une substance souvent perçue comme inoffensive en raison de son usage culinaire courant. Les professionnels de santé doivent être conscients des effets psychoactifs de cette épice et interroger les patients sur leur consommation d’aliments ou de substances pouvant provoquer des symptômes psychiatriques. Bien que l’intoxication à la noix de muscade soit rare, elle peut entraîner des conséquences graves, notamment des épisodes psychotiques aigus.
Enfin, ce cas souligne l’importance de considérer les aliments et les épices comme des substances potentiellement psychoactives, surtout lorsqu’ils sont consommés en grandes quantités. Une vigilance accrue et une éducation du public sur les risques associés à ces substances sont essentielles pour prévenir de tels incidents à l’avenir.
Références
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- Beyer J, Ehlers D, Maurer HH. Abuse of nutmeg (Myristica fragrans Houtt.): studies on the metabolism and the toxicologic detection of its ingredients elemicin, myristicin, and safrole in rat and human urine using gas chromatography/mass spectrometry. Ther Drug Monit. 2006;28:568-75.
- Carstairs SD, Cantrell FL. The spice of life: an analysis of nutmeg exposures in California. Clin Toxicol. 2011;49:177-80.